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Données expérimentales

Il est important à ce point de déterminer si cette hypothèse ( $ \epsilon$ $ \ll$ 1) est réaliste ou non. Les données expérimentales auxquelles nous nous reportons correspondent aux expériences de croissance de Cu(1, 1, 17) réalisées par Maroutian et al. [#!Maroutian99!#] pour lesquelles une instabilité de méandre à été observée.

Leurs données les mieux connues sont la taille des terrasses $ \ell$ = 21.7Å et la fréquence de déposition $ \Omega$F = 3×10-3s-1.

La tension de ligne peut être écrite comme :

$\displaystyle \tilde{\gamma}$ $\displaystyle \approx$ (kBT/2a)exp(Ek/kBT)  , (3.22)

Ek est l'énergie de cran (voir fig. [[*]]), c'est-à-dire, l'énergie nécessaire à un atome pour se détacher d'un cran d'une marche.

La concentration d'équilibre des adatomes sur une surface vicinale peut être évaluée par un simple argument de comptage. On obtient alors :

$\displaystyle \Omega$  ceq0 $\displaystyle \sim$ exp(- Ea/kBT)  , (3.23)

avec Ea = 3Ek.

En utilisant les données expérimentales fournies par Giesen et al. [#!Giesen-Seibert93!#,#!Giesen-Seibert95!#] et déterminées par l'étude des fluctuations de marches à l'équilibre, nous avons Ek = 0, 13 eV.

Le coefficient de diffusion sur les terrasses peut s'écrire sous la forme :

D = a2$\displaystyle \nu_{0}^{}$exp(- ED/kBT)  , (3.24)

$ \nu_{0}^{}$ $ \sim$ 1013s-1 étant une fréquence atomique intrinsèque caractéristique et ED l'énergie d'activation correspondant au processus de diffusion étant de l'ordre de 0, 45 eV [#!Stoltze94!#].

Avec un paramètre de réseau a de 2, 55Å, on trouve :

DS$\displaystyle \ell$ = 1, 4×1015exp(- 0, 84 eV / kBT)  . (3.25)

En utilisant la formule de Kubo [#!Villain95!#], on peut évaluer la constante de diffusion de ligne : DL = a2/$ \tau_{L}^{}$. À partir des données expérimentales [#!Giesen-Seibert93!#,#!Giesen-Seibert95!#], on a :

DLa = aDL0 exp(- EL/kBT)  , (3.26)

avec aDL0 = 6, 5×1018Å2s-1 et EL = 0, 89 eV.

On trouve que, dans les gammes de températures expérimentales ( T $ \sim$ 300K), DS$ \ell$/DLa est de l'ordre de 10-2. Cela indique que la stabilisation des marches se fait essentiellement à travers un processus de diffusion de ligne.

Dans la limite unilatérale (d+ = 0, d- $ \rightarrow$ $ \infty$ ; i.e. fs = 1) et autour de 300K on trouve $ \epsilon$ = 4×10-2 et $ \lambda_{c}^{}$ = 2$ \pi$/qc $ \approx$ 4×102 distances atomiques. Cela légitime a priori, l'approximation des grandes longueurs d'onde.


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fred 2001-07-02