Afin de poursuivre l'analyse analytique de l'effet d'advection, nous pouvons développer la relation [] afin d'exprimer
explicitement. Comme nous nous intéressons aux effets de l'advection, nous nous restreindrons à l'étude de l'instabilité de mise en paquets des marches et prendrons donc formellement q = 0 dans l'éq. [
].
Le développement de la relation [
] est effectué pour de petits nombres de Péclet (P
1) et un faible effet Ehrlich-Schwoebel
(
1) et conduit à :
![]() ![]() |
= | - ![]() ![]() |
(A.17) |
+ ![]() ![]() ![]() ![]() |
(A.18) | ||
+ ![]() ![]() ![]() ![]() |
(A.19) | ||
- ![]() ![]() |
(A.20) |
Examinons maintenant en détail la partie réelle de .
Le premier terme [
] de
e(
) est le terme stabilisant (envers la mise en paquets) habituel dû à la présence d'un effet Ehrlich-Schwoebel.
Les deux termes suivants ([
] et [
]) sont précisément reliés à l'advection qui brise la symétrie droite/gauche et sont déstabilisant.
Le dernier terme [
] est un terme stabilisant dû aux interactions élastiques entre marches.
Le premier, second et quatrième terme ([
], [
] et [
]) peuvent être obtenus en utilisant l'approximation quasi statique alors que le troisième terme [
] est une correction si nous relaxons cette approximation.
Ainsi, l'approximation quasi statique habituelle peut être vue comme une approximation d'ordre un en le nombre de Péclet P de la solution complète des équations [
] à [
] du modèle BCF ; en d'autres termes l'approximation quasi statique consiste à négliger les termes d'ordre P2 dans la dynamique.
La partie réelle de peut être récrite :
![]() ![]() ![]() |
(A.24) |
À partir des équations [] à [
], on détermine le maximum de la partie réelle de
, qui donne le taux de croissance du mode le plus instable. On trouve (toujours avec un faible effet Ehrlich-Schwoebel et en prenant en compte que
ceq0
1) :
![]() ![]() |
(A.26) |
L'instabilité observée durant la croissance d'un buffer de Silicium (1, 1, 1) par Berbezier et al. [#!Lapena98!#] révèle une instabilité de mise en paquets des marches dans des conditions de vide poussé.
Cette instabilité ne s'est manifestées qu'après la croissance d'un buffer d'environ 500nm à 1m d'épaisseur, une instabilité qui semble correspondre à celle trouvée ici.