Les équations constitutives du modèle de croissance sont celles décrites au chapitre , dans leur limite sans désorption (
+
). Nous conservons cependant les termes non quasi statiques et advectifs. L'équation de diffusion sur les terrasses prend alors la forme :
- ![]() ![]() |
= | ![]() ![]() ![]() |
(A.5) |
![]() ![]() |
= | ![]() ![]() ![]() |
(A.6) |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(A.7) |
ceqm = ceq0![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(A.8) |
Pour une présentation allégée, nous introduisons des variables adimensionnées.
Le temps sera maintenant adimensionné par /D (t est remplacé par
D t/
)
et les longueurs seront exprimée en unité de
, la largeur des terrasses.
Les concentrations seront remplacées par le taux de couverture
c et les coefficients cinétiques
sont remplacés par
l /D = l /d± où d± est la longueur Schwoebel. Nous posons aussi, afin de simplifier par la suite les notations,
= (
-
) et
= (
+
)/2.
L'analyse de stabilité linéaire est effectuée de façon classique. Nous déterminons tout d'abord le champ de concentration correspondant au train uniforme de marches droites (le train de marches non perturbé). Le champ de concentration s'écrit alors sur la terrasse m (pour zm < z < zm + 1) :
cm0(z) = A0e-P(z - zm) + B0 - (z - zm) , | (A.10) |
A0 | = | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(A.11) |
B0 | = | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(A.12) |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(A.13) |
L'analyse de stabilité linéaire du train uniforme de marches est effectuée en perturbant le train de marches par une perturbation infinitésimale
telle que la position de la marche m s'écrive dans le repère mobile se déplaçant à vitesse V0 :
zm(x, t) = m
+
(x, t).
Le champ de concentration sur les terrasses subit cette perturbation et prend la forme :
cm(x, z, t) = cm0(z) +
(x, t) cm1(z).
En suivant la même stratégie que celle décrite en annexe
, nous arrivons à la relation de dispersion suivante :
A1 | = | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
|
B1 | = | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
|
![]() |
= | (![]() ![]() ![]() ![]() |
|
![]() |
= | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
|
![]() |
= | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
|
+ ![]() ![]() |
|||
r± | = | - ![]() ![]() ![]() |
La relation de dispersion obtenue se présente sous une formulation implicite de la forme :
où F est une fonction dépendant des paramètresCette relation de dispersion est trop compliquée dans le cas général pour être résolue analytiquement. Nous avons donc procédé à une résolution numérique.
Nous fixons tout d'abord les paramètres
, P et ceq0.
On peut ensuite, pour chaque valeur donnée de (
, q), déterminer, à l'aide d'une méthode de Newton-Raphson (voir annexe
),
les valeurs de
satisfaisant à l'équation [
].
En parcourant l'espace de Fourier (
, q), on détermine ainsi à
, P et ceq0 fixés, la réponse spectrale du train de marches à la perturbation.
Les modes (
, q) pour lesquels
e(
) > 0
sont instables.
S'il existe un mode (
, q) dans l'espace de Fourier tel que
e(
) > 0 alors la perturbation initiale s'amplifie dans le temps et le train de marches est instable.
Lorsque le train de marches est instable, la localisation dans l'espace de Fourier du mode le plus instableA.4
(
, qm), permet de déterminer le type d'instabilité qui se produit. Quatre cas peuvent se produire :
Nous faisons ensuite varier les paramètres physiques et P, et déterminons dans chaque cas la stabilité du train de marches et le type éventuel de l'instabilité se produisant. Les résultats des résolutions numériques sont reportés sur la figure [
].
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