Dans le but de rendre compte du régime non linéaire de la surface vicinale après que l'instabilité se soit développée, nous avons résolu numériquement l'ensemble des équations constitutives du modèle [] à [
].
Contrairement au cas quasi statique pour lequel une équation fermée peut être obtenue pour la dynamique de la marche m en fonction de la position de ses voisines, les effets de retard induits par la relaxation de l'approximation quasi statique empêchent une telle possibilité.
Nous devons alors résoudre le problème complet dans le temps.
Ceci est réalisé par l'utilisation d'une fonction de Green appropriée.
Donnons ici les quelques lignes essentielles pour la compréhension de la méthode utilisée.
Le temps est, dans la suite adimensionné par
1/F, c'est-à-dire qu'il s'exprime en nombre de monocouches déposées. On pose
um(z) = cm(z) + z, ce qui nous permet de définir l'opérateur linéaire
qui exprime l'équation de diffusion sur les terrasses :
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(A.31) |
G(![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(A.32) |
L'opérateur de Green G va nous permettre de résoudre l'équation de diffusion [] pour um sous la forme d'une équation intégrale.
On définit pour cela le domaine d'intégration
m0 par
m0 = [zm(t), zm + 1(t)]×[t0, t].
On évalue alors l'opérateur
G appliqué à um sur
m0 ; on a alorsA.5, en se servant de la définition de l'opérateur adjoint :
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
= | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
|
+ ![]() ![]() |
(A.33) |
![]() |
= | 0 , | (A.34) |
![]() ![]() ![]() |
= | - ![]() ![]() ![]() |
(A.35) |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(A.36) |
![]() ![]() ![]() ![]() |
= | ![]() ![]() ![]() |
|
= | ![]() |
L'intégration des équations constitutives du modèle s'effectue alors comme suit. Pour chacune des terrasses, l'équation intégrale [] permet de déterminer le champ de concentration non quasi statique. Connaissant le champ de concentration sur chacune des terrasses du train de marches, l'équation de continuité exprimant la conservation de la matière aux marches nous permet à chaque instant de déterminer la vitesse des marches.
Connaissant à chaque instant la position relative de chacune des marches au sein du train de marches, nous pouvons reconstituer le profil de la surface vicinale ; une telle reconstruction de la surface vicinale est présentée sur la figure [].
On observe, sur la surface, la formation d'une structure cellulaire. Chacune de ces cellules étant la trace d'un paquet de marches. Le profil de la surface subit un processus de mûrissement au cours duquel la longueur d'onde caractéristique de la structure cellulaire formée évolue au cours du temps comme
t, avec
0, 5. Sur la figure [
] nous présentons l'évolution au cours du temps de la longueur d'onde caractéristique de la structure cellulaire du profil de la surface vicinale.
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