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Cas bilatéral

Jusqu'à présent, nous avons supposé le modèle strictement unilatéral ; ce qui correspond à un attachement instantané des adatomes aux marches depuis la terrasse inférieure et à un attachement impossible depuis la terrasse supérieure. Nous nous proposons maintenant d'abandonner cette hypothèse et de prendre en compte un effet Ehrlich-Schwoebel fini. Dans ce régime que nous appellerons « bilatéral », une analyse d'échelle multiple similaire à celle effectuée dans le cas unilatéral peut être faite. À l'ordre dominant, elle conduit à l'équation dynamique suivante pour l'évolution du méandre :

$\displaystyle \partial_{t}^{}$$\displaystyle \zeta$ = - $\displaystyle \partial_{x}^{}$$\displaystyle \left[\vphantom{
\left( \frac{d_- - d_+}{d_+ + d_- + \ell_\perp} ...
...{\Omega F \ell_\perp^2}{2} \partial_x \zeta
- {\cal M} \partial_s \mu
}\right.$$\displaystyle \left(\vphantom{ \frac{d_- - d_+}{d_+ + d_- + \ell_\perp} }\right.$$\displaystyle {\frac{d_- - d_+}{d_+ + d_- + \ell_\perp}}$$\displaystyle \left.\vphantom{ \frac{d_- - d_+}{d_+ + d_- + \ell_\perp} }\right)$$\displaystyle {\frac{\Omega F \ell_\perp^2}{2}}$$\displaystyle \partial_{x}^{}$$\displaystyle \zeta$ - $\displaystyle \cal {M}$$\displaystyle \partial_{s}^{}$$\displaystyle \mu$$\displaystyle \left.\vphantom{
\left( \frac{d_- - d_+}{d_+ + d_- + \ell_\perp} ...
...{\Omega F \ell_\perp^2}{2} \partial_x \zeta
- {\cal M} \partial_s \mu
}\right]$  , (3.93)

où la mobilité effective des adatomes s'écrit ici :

$\displaystyle \cal {M}$ = $\displaystyle {\frac{1}{k_B T}}$$\displaystyle \left[\vphantom{
D_S \frac{\ell^2+\ell_\perp (d_+ + d_-)}{d_+ + d_- +\ell_\perp}
+ D_L a
}\right.$DS$\displaystyle {\frac{\ell^2+\ell_\perp (d_+ + d_-)}{d_+ + d_- +\ell_\perp}}$ + DLa$\displaystyle \left.\vphantom{
D_S \frac{\ell^2+\ell_\perp (d_+ + d_-)}{d_+ + d_- +\ell_\perp}
+ D_L a
}\right]$  . (3.94)

Bien que cette équation soit qualitativement différente de celle trouvée dans le cas unilatéral (que l'on peut retrouver en prenant la limite
d+ = 0 et d- $ \rightarrow$ + $ \infty$), le comportement dynamique reste très similaire. Comme précédemment, une structure cellulaire prend naissance, conduisant à la formation de doigts allongés. La longueur d'onde de cette structure correspond toujours à celle du mode le plus instable linéairement :

$\displaystyle \lambda_{m}^{}$ = 4$\displaystyle \pi$$\displaystyle \left[\vphantom{ \frac{\Gamma \left(D_S \ell + D_L a \right)}{\Omega F \ell^2 f_s} }\right.$$\displaystyle {\frac{\Gamma \left(D_S \ell + D_L a \right)}{\Omega F \ell^2 f_s}}$$\displaystyle \left.\vphantom{ \frac{\Gamma \left(D_S \ell + D_L a \right)}{\Omega F \ell^2 f_s} }\right]^{1/2}_{}$  . (3.95)

Comme fs $ \leq$ 1, la structure ici formée dans le cas bilatéral a une longueur d'onde plus grande que dans le cas unilatéral. Comme précédemment aussi, la relaxation par diffusion de ligne forme des structures plus « douces » qu'avec la diffusion de terrasse. À temps long (i.e. pour plus de 400/fs$ \epsilon$ monocouches déposées), la rugosité du méandre suit une loi de puissance avec le même exposant que dans le cas unilatéral : w $ \sim$ t1/2.

Figure: Taille des plateaux en fonction de l'effet Ehrlich-Schwoebel. Les résultats analytiques sont représentés en trait plein, les symboles correspondent aux résultats numériques :  $ \bigtriangledown$ se rapportent à la diffusion de terrasse tandis que $ \bullet$ concernent la diffusion de ligne.
\includegraphics[width=10cm,angle=0]{../Images/plateau_size_delta.eps}

De plus, aux extrémités des doigts, des plateaux apparaissent et comme précédemment, un calcul analytique permet de relier la taille de ces plateaux avec l'importance de l'effet Ehrlich-Schwoebel. Dans le cas où la diffusion de ligne domine le processus de relaxation ( DLa $ \gg$ DS$ \ell$), on a :

$\displaystyle \lambda_{0}^{}$ = $\displaystyle \lambda_{c}^{}$  I($\displaystyle \tilde{\delta}$)  , (3.96)

$ \lambda_{0}^{}$/2 est la taille des plateaux, $ \tilde{\delta}$ = $ \ell$/($ \ell$ + d+ + d-) et I est la même fonction que dans l'équation [[*]].

Dans le cas où la diffusion de terrasse domine les effets de relaxation ( DLa $ \ll$ DS$ \ell$), on trouve :

$\displaystyle \lambda_{0}^{}$ = $\displaystyle \lambda_{c}^{}$  I(1 - $\displaystyle \tilde{\delta}$)  . (3.97)

De nouveau, ces résultats analytiques sont en bon accord avec le comportement obtenu numériquement (fig.[[*]]).


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fred 2001-07-02