Les simulations numériques ont été effectuées avec les méthodes numériques décrites en annexe .
La limite unilatérale (
d+ = 0, d-
+
) posant des problèmes de stabilité numérique, nous avons travaillé avec un effet Ehrlich-Schwoebel fini :
d+ =
et
d- = 10
.
La figure [] présente une simulation réalisée sur un système de taille . La surface est initialement perturbée aléatoirement. On voit se développer au cours du temps une structure en sillons, résultat pour la surface des méandres que forment les marches (voir figure [
]).
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(3.127) |
t = tm/12 | ![]() |
t = tm/4 | ![]() |
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t = tm/2 | ![]() |
t = tm | ![]() |
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t = 2 tm | ![]() |
t = 4 tm | ![]() |
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Sur des systèmes de relativement petite taille (comme présenté fig. []), la structure en sillons est régulière. On voit au cours du temps, le méandre se mettre en phase.
Une légère sinuosité de la structure dans la direction z de la vicinalité révèle tout de même la présence d'un léger déphasage entre marche, d'une liberté de phase.
Cependant, sur des systèmes de taille plus grande, des défauts localisés peuvent apparaître.
La figure [] présente une simulation réalisée sur un système de taille dans la direction z de la vicinalité.
La surface s'organise alors en sillons mais des défauts topologiques apparaissent dans la structure. Aucune des simulations menées à temps long n'a donné de signe de disparition de ces défauts d'organisation.
Ces images sont à comparer avec les images STM (voir fig. []) de surfaces vicinales de
Cu(1, 1, 17) en croissance, obtenues par Maroutian et al.
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t = tm/24 | ![]() |
t = tm/4 | ![]() |
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t = tm/2 | ![]() |
t = tm | ![]() |
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t = 2 tm | ![]() |
t = 4 tm | ![]() |
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Un autre résultat important concerne le comportement temporel de la rugosité de la surface. Nous avons vu au paragraphe précédent que la rugosité du méandre en phase a un comportement pathologique ; elle suit une loi de puissance en t1/2 qui ne semble pas vouloir s'arrêter. La conséquence première est que les marches se rapprochent inexorablement dans les zones où le méandre présente de fortes pentes. La prise en compte de divers processus de relaxation ainsi que des interactions élastiques entre marches ne change rien à ce comportement apparemment robuste.
Les simulations numériques effectuées pour la dynamique de la surface - lorsqu'une liberté de phase entre marches est permise - montrent des résultats qualitativement différents (voir figure []).
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Dans toutes les simulations effectuées, nous observons une saturation à temps long de la rugosité du méandre.
Lors de ces simulations, nous avons fait varier les paramètres numériques (comme le pas dx du réseau) afin de vérifier la consistance du schéma numérique utilisé. Ces résultats sont comparés avec des simulations équivalentes (même pas dx) du méandre en phase. Les résultats sont reportés figure [].
Le comportement en temps de la rugosité est qualitativement différent entre les cas en phase et les cas où une liberté de phase est permise.
Ces résultats sont encore préliminaires mais s'ils se confirment, ils tendraient à montrer que le comportement pathologique en t1/2 de la rugosité est une conséquence de la contrainte de synchronisme des marches.